lundi 13 avril 2015

Revisiter mes marathons...

Marly tu penses à quoi quand tu cours  une question qu’on me pose à l’occasion…  dernièrement, lors de ma longue sortie, je me suis mise à repenser à mes marathons précédents  mes cinq marathons…


Il y a une seule une première fois...
Ma médaille du Marathon d'Ottawa 2010
À l’approche du Marathon d’Ottawa…  qui sera mon 6e…  j’ai le goût de revisiter mes marathons…  car chaque marathon est un voyage en soi, un voyage à l’intérieur de soi…  la route qui nous y mène est souvent sinueuse…  il y a les hauts et les bas de l’entraînement…  et les hauts et les bas le jour du marathon

Les hauts et les bas...  comme des montagnes russes...


La fierté de franchir la ligne d’arrivée n’est pas seulement pour les 42,2 km que l’on vient de courir…  la fierté est également d’avoir persévéré dans les moments plus difficiles de l’entraînement…  d’avoir réussi à faire cesdits entraînements…  tout en continuant notre vie sociale, familiale et le travail…  car il n’y a pas que la course…  même si dans mon cas elle occupe une place très importante dans ma vie

Je n’ai peut-être pas voyagé dans différents pays…  mais je peux dire que j’ai fait 5 voyages à l’intérieur de moi…  5 marathons comme je disais…  je me prépare à mon 6e…  à mes marathons je dois ajouter mes ultras marathons…  ils sont deux à ce jour, mais d’autres s’ajouteront, dont au moins un cette année…  ça, ce n’est pas un voyage, c’est une expédition…  j’en reparlerai dans une prochaine chronique…


Il n’y a qu’une seule première fois…

Sur la ligne de départ de
mon premier Marathon
Ottawa 2010



Mon premier marathon  Ottawa 2010  je ne savais tellement pas ce qu’était un marathon, ni où il me transporterait…  quel voyage il me ferait vivre  tout ce que je savais c’est qu’à ce moment-là de ma vie j’en avais besoin  j’avais besoin de m’investir  besoin de me divertir  besoin de me trouver moi  me retrouver devrais-je dire…




C’est donc avec un entraînement plus ou moins inventé…  dans le sens que je n’ai pas suivi de plan, ni fait une «clinique marathon» dans une boutique de course…  je ne connaissais pas ça…  j’avais mon expérience de quelques demis…  j’ai pris les conseils de tout un chacun, j’ai fait des lectures sur le sujet…  je courais et je courais encore «that’s it»…  j’en avais grandement besoin…  pour fuir peut-être…  je ne sais pas, ce n’est plus important aujourd’hui…


À quelque semaines du grand jour j’ai débuté mes entraînements avec le club de course de St-Bruno, dont je n’avais entendu que grand bien…  et l’entraîneur m’a donné quelques conseils…  surtout la veille du marathon, car je l’y ai croisé…  des conseils qui seront à jamais gravés dans ma mémoire, des conseils que j’entends dans ma tête à chaque départ de marathon maintenant…  je venais de lui dire que je visais faire 3h45…  je me basais sur mes temps au demi et au 10km…  et là, à la blague en voyant le «pace bunny» (lapin de cadence) de 3h45, je lui dis : « je ne peux pas croire que je vais suivre ce gars-là pendant 3h45 »…  et lui de me répondre « tu ne suivras pas lui, tu vas suivre celui de 3h40 »….  eeeeee….  impossible, je ne suis pas si rapide…  «Keep an eye on him» qu’il me dit…  car si tu cours avec celui de 3h45, il n’y a pas de garantie qu’il arrivera en 3h45…  tout peut arriver pendant un marathon…  et c’est ce que j’ai fait…  j’ai gardé un œil sur le 3h40…  au loin derrière lui…  je l’ai même dépassée vers le 19e km…  erreur de débutante…  tout ça pour terminer mon premier voyage en 3h42 et des poussières…  je flottais littéralement…  j’ai braillé toutes les larmes de mon corps à l’arrivée…  larmes de fierté en grande majorité, larmes de trop-plein de refoulement d’émotions…  j’étais maintenant marathonienne

Toronto WaterFront
Septembre 2010
Et là vous comprendrez que j’ai eu la piqûre  une semaine après je m’inscrivais à un 2e marathon, soit le Toronto WaterFront qui avait lieu à la fin de septembre de 2010…  encore là un voyage sous le signe des émotions…   mon meilleur chrono au marathon  3h36…  je me demande encore comment j’y suis arrivée…  et comment je pourrais y arriver à nouveau à ce chrono…  ce marathon bouclait la boucle d’une année des plus difficile  j’avais plus ou moins suivi un plan d’entraînement…  plus moins que plus…  j’avais eu un été sous le signe de la course et du duathlon… 



Marathon d'Ottawa 2011
Mon 3e marathon Ottawa 2011…  ouffff…  celui-là j’ai pris toute une débarque…  dans ma tête en tout cas…  ce n’était pas du tout le même chrono…  là j’ai compris l’expression «respect the distance»…  J’ai fait 4h09…  je sais, je sais, c’est un chrono tout à fait respectable…  mais quand tu as fait 3h36 la pilule est plus difficile à avaler…  2011 c’est là que mes blessures sont apparues…  dont une fasciite plantaire au pied droit…  j’ai dû arrêter brièvement la course, et ensuite la reprendre avec moins de volume…  j’avais eu un après Toronto très pénible…  dépression post marathon…  épuisement…  trop c’est comme pas assez…  


Marathon d'Ottawa 2012
Viendra ensuite mon 4e marathon Ottawa 2012…  oufffffff à la puissance 1000…  encore pire que pire…  4h35 de mémoire…  on n’est pas à une minute près…  je n’ai même pas le goût de vérifier sur Sportstats…  mais que s’est-il passé…???...  je sais que c’est ce que vous vous dites…  il s’est passé une autre blessure…  après un peu beaucoup trop de trail et trop peu de route probablement…  quelques semaines avant le grand jour j’ai eu un claquage au mollet gauche (face interne)…  quelques traitements de physio et diminution du volume et de l’intensité de course……  j’ai tout de même pris le départ avec ma détermination et ma tête de cochon…  avec le recul je peux dire que je n’avais pas compris le «respect the distance» finalement…  autour du 17e km douleur au mollet…  claquage à la face externe…  course/marche jusqu’à l’arrivée…  «je suis une battante pas question d’abandonner»…  c’est ce que je me dis dans ma tête à ce moment-là…  je ne crois pas que ce soit une sage décision…  loin de là…  mais en pleine action c’était ma décision…  à froid assise à ma table de cuisine en rédigeant cette chronique je vous dirais que j’aurais dû abandonnée pour ne pas empirer ma situation…  je n’aurais même pas due prendre le départ de ce marathon…  plus facile à dire qu’à faire…  bref, un marathon à oublier direz-vous…  non, au contraire, un marathon à me souvenir…  pour ne pas refaire les mêmes erreurs…  j’ai appris de ce marathon

2013 je décide de sauter mon tour  au moment de faire mon inscription en janvier je reviens tout juste d’un it-band..  la %&? de bandelette…  je crois que j’ai compris la leçon…  pas de départ de marathon cette année  je décide de consacrer ma saison à la trail exclusivement…  ce que je fais depuis le marathon de mai 2012...  je boude la course sur route...  je cours un mini peu sur route en training, mais pas de marathon…  

Marathon d'Ottawa 2014
avec mon «pace bunny» perso
Mai 2014 de retour sur la ligne de départ du marathon d’Ottawa…  mon retour sur route a débutée à l’automne 2013…  6 mois…  je sais que ce n’est pas suffisant, je sais que ça va faire mal…  mais j’ai une tête de cochon et ma détermination…  toujours là ces deux là…  comme des larrons en foire…  et un ami sera mon lapin personnel…  objectif minus 4h…  les longues sorties sont difficiles, lire pénibles…  mais j’arrive à les faire…  au départ du marathon je suis plus ou moins confiante…  au fond de moi je sais que ce sera difficile…  j’avise même mon lapin que je ne crois pas faire le chrono planifié…  il me dit que peu importe, il sera avec moi du début à la fin…  chrono final 4h18…  encore une fois un chrono acceptable, je le sais…  je sais aussi que je suis chanceuse de pouvoir courir…  pour une fois la déception n’est pas trop grande…  je ne suis pas fâchée…  je sais surtout que je n’ai pas assez de km dans les jambes…  mais je sais que ce n’est pas mon dernier marathon…  je suis une marathonienne

Fière de ma médaille...  un 5e marathon!

Ainsi donc, je prendrai le départ du Marathon d’Ottawa le 24 mai prochain la tête haute, avec tous ces souvenirs en tête   prête à faire un nouveau voyage  j’ai beaucoup de km dans les jambes cette année, j’ai vraiment fait mes devoirs  mes longues sorties, des intervalles  je suis même sortie cet hiver dans toutes sortes de conditions…  maintenant je sais  je sais que je dois respecter la distance  je sais que tout peut arriver le jour du marathon je sais que je ne contrôle pas tout pendant 42,2km…  mais ce que je sais plus que tout  c’est que je franchirai la ligne d’arriver la tête haute et fière  fière de mes entraînements pour m’y rendre, les hauts et les bas  fière de ce nouveau voyage  fière d’avoir la chance de pouvoir courir une telle distance  juste fière  le chrono c’est un plus

Et je sais que ce ne sera pas le dernier…  je suis une marathonienne… 


Marly the PINK Run'Her :-) 
La course pour moi c'est la VIE...   c'est MA vie... :-) 

1 commentaire:

  1. Wow, il y a de quoi être fière. Tu en as du bagage ma chère. 6ème marathon, RESPECT ! Je te souhaite de le savourer, même dans les moments les plus difficile car nous sommes tellement privilégié de pouvoir prendre part à de tels aventures ! Bravo d'avance et félicitation pour ton assiduité à l'entraînement.

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