mardi 16 août 2016

Quitte ou double

Quitte ou double?  Vous connaissez cette expression? Sinon voici comment on la décrit : «formule par laquelle on demande à un joueur s’il risque tous ses gains sur une autre épreuve pour les doubler ou s’il abandonne le jeu.» Donc, risquer le tout pour le tout.

C’est avec ça en tête que je me suis levée ce matin.


Ma décision de ne pas faire le marathon SSQ Lévis-Québec est prise depuis la fin de la semaine dernière. Et officielle depuis dimanche. Jour où j'ai tenté ma longue sortie sans succès.

Ça me va. Je dois respecter mon corps. Je le sais. Même si bien honnêtement une part de moi reste convaincue que je serais capable de le faire. Mais comme personne, ni moi, n'a de boule de crystal pour en connaître l'issu. Je vais m'abstenir. Encore. De courir. Ma course.

J'avais donc pris la décision de transférer mon dossard pour le départ du demi-marathon. Et là. Ce matin. Je ne savais plus.

Est-ce que je laisse tomber?  me concentre sur UTBdM? et reviens en force l'an prochain sur la route? Voilà ce qui me gruge un peu de mon énergie ces jours-ci.

Peur de regretter en le faisant. Et tout autant en ne prenant pas le départ...

Est-ce que je risque gros en prenant le départ du demi-marathon? Est-ce que j’ai le goût? Le goût de faire «juste» un demi? Sans rien enlever à la distance, loin de là. Mais il faut comprendre que si je fais le demi-marathon, je le fais en prix de consolation pour ma non-participation au marathon. Avec encore un peu de douleur. Pas certaine d’y trouver du plaisir sur 21km. Qui pourtant est pas mal ma distance préférée.


Décision


Je décide donc de m’abstenir de prendre le départ. Et miser le reste de ma saison sur l’UTBdM. Il me reste un peu plus de 5 semaines. J’ose espérer avoir encore de l’amélioration du côté de mon pied.


Décision difficile encore une fois. Mais je suis convaincue que c’est pour le mieux. Il ne me reste qu’à l’accepter. Car mon côté rationnel le sait que c’est ce qu’il y a de mieux à faire… il me reste à gérer le côté émotif.


Marly ;-)




dimanche 7 août 2016

En route vers... le Marathon de Québec?!?!



Ce matin au réveil, ça me saute à la figure. Quoi? Mais Québec!

Il me reste trois semaines. Trois petites minuscules semaines avant le Marathon SSQ Lévis-Québec. Celui qui devrait être mon 8e marathon. Le sera-t-il? Là est la question depuis quelques semaines. En fait, depuis que je n’ai pas pris le départ de mon dernier ultramarathon le 16 juillet dernier. Depuis que mon pied gauche n’a pas collaboré pendant près de quatre semaines. Rien de moins. Mais. Car il y a toujours un «mais». Me revoilà dans la course. Ou je devrais dire à la course. C’est-à-dire que j’ai repris la course il y a quelques jours. Et. Et bien, je garde toujours l’espoir de prendre le départ de ce marathon. Mon marathon. À moi de moi pour moi et avec moi. Un chrono? Non. Bien entendu que je n’en vise plus du tout. Faux. On vise toujours un chrono. Mais disons que j’ai un objectif des plus réalistes. Et que le chrono me servira surtout de guide afin de savoir à quelle vitesse je dois partir et celle à laquelle je ne dois pas me rendre. Car trop vite me nuirait encore plus.

Mais là n’est pas encore la question. La question est : Vais-je prendre le départ du marathon ou changer ma distance. Je dois me décider. Il y a un délai à respecter pour le changement de distance. ET il approche à grand pas, et moi je progresse à petits pas. Disons.

Bref, je dois prendre une décision au plus tard le 18 août. Aujourd'hui, nous sommes le 7. Alors il me reste tout juste 11 jours. Mais comme je n’aime pas être à la dernière minute, je me suis donné jusqu’à dimanche prochain pour rendre mon verdict final. Dans lequel je serai juge et jury.

Mon plan de match d’ici à dimanche prochain. Faire quelques tests sur la distance. Non. Pas de vitesse au menu. Je ne dois pas tout mettre mes œufs dans le même panier comme on dit. Je dois mettre toutes les chances de mon côté.

Comme je n’ai jamais cessé mon entraînement, mais que je l’ai fait de façon différente, Je sais que mon côté endurance est là. Ça pas d’inquiétude. Mon grand questionnement, pourrais-je franchir 42km sans douleur. On s’entend sur le sans douleur, car un marathon en soit, ça reste toujours douloureux à quelque part. Mais je parle bien, sans douleur au bobo de mon pied

Un kilomètre à la fois!


J’ai déjà progressé dans mes distances. J’en suis à 15km sans problème. Demain je vise faire le test sur la distance demi. Car bien honnêtement hier lors de mon 15k j’en aurais pris encore. C’est bon signe. Mais comme lors de toutes mes sorties de course, je me donne toujours le droit de cesser avant, quand ça ne va pas. Je pars avec ma passe de bus, mon cellulaire et des $$ en poche.

Si ça ne va pas, j’arrête, je m’achète un cornet de crème glacée (pour noyer ma peine) et je prends le bus. Simple comme ça.

ET si ça va bien. Alors je fêterai ça en prenant le reste de ma journée relaxe et offrirai un repos à mon pied pour le remercier. En lui mentionnant qu’il ne fera que de petites sorties au cours de la semaine. Mais pas à tous les jours. Je lui promets. Mais. Qu’il se prépare. Car samedi je vise faire une plus longue sortie. Celle avec qui viendra ma décision de prendre le départ du marathon. Ou non.

Sage. Non. Peut-être pas. Mais ça c’est moi. J’ai été sage depuis le début de cette saga. Mais là. Je n’en peux plus. Je serai sage si j’en sens le besoin. Moi. Pour moi. Pas pour respecter les conventions. Pas pour écouter les 6500 conseils de tous. Si j’ai été capable de respecter mon corps pour mon dernier ultra en ne prenant pas le départ. Je serai tout autant capable de le faire pour ce marathon. Si, bien sûr, le marathon demeure une option.

Ensuite viendra ma décision pour UTBdM, à savoir si je conserve mon dossard sur le 50km ou si je prends une distance plus courte. Pas le choix, je dois également envisager cette option. Au moins, cette fois-ci je serai préparée mentalement, et il ne s’agira pas d’une surprise de dernière minute.

Le positif. C’est que je suis confiante de prendre mes deux prochains départs. Ne reste qu’à confirmer les distances!

Histoire à suivre…


Marly ;-)
La course pour moi c’est la VIE… c’est MA vie… :-)


vendredi 5 août 2016

Retour en arrière!

Petit retour en arrière. Il y a trois semaines je devais prendre le départ de ce qui était censé être mon 5e ultramarathon. Et comme ceux qui suivent mon blogue UTBdM 100 jours à rebours le savent, je n’ai pas pris le départ.

Voici donc quelques lignes que j’avais écrites à ce moment-là.


ECSON

C’est le petit nom qu’on donne à cette course. The North Face Endurance Challenge à Blue Mountain en Ontario. À quelques centaines de mètres de la Baie Georgienne, qu’on aperçoit à quelques reprises au loin. Principalement du sommet de la montagne.

Pour la première fois, à 48heures du départ du 50km je ne sais toujours pas si je prendrai le départ. Ceux qui me suivent sur mon deuxième blogue, UTBdM 100 jours à rebours ont suivi la saga de mon pied gauche, qui a commencé à faire des siennes à une semaine bien exactement de la course.

Je dis que je ne savais pas. Mais dans le fond je le savais. Et que trop.

Je savais que je ne devais pas prendre le départ de cette course. Je savais que je devais être sage et reposer mon pied. Je savais que ce serais difficile. Mais je savais que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire dans les circonstances.

Je dis toujours qu’on apprend beaucoup sur nous lors d’une course. C’est un voyage avec nous-même. Avec des hauts et des bas, bien souvent.

On apprend également lors de l’entraînement pour notre course. Et plus la course convoitée est longue (en distance), et plus on apprend.

Maintenant, je peux dire qu’on apprend beaucoup sur nous lors d’une non-course. Lors d’un DNS (Did Not Start). Mon premier à quelques heures d’avis. Car oui il m’est arrivé de ne pas prendre le départ d’une course ou d’en changer la distance quelques semaines ou jours avant. Mais pas pour une course importante. Pas pour une course qui compte autant pour moi.

Et maintenant j’ai appris dans la blessure. J’ai appris à mieux me connaître. À mieux écouter mon corps, dès les premiers signes.


Au matin de LA course

Et voilà à 7am le samedi 16 juillet, le départ du 50km a été donné. J’y étais. Mais pas pour prendre le départ. Facile. Non. Émouvant. Oui. De voir tous ces coureurs prendre le départ, alors que je devais moi-même y être. Alors que j’avais fait tout l’entraînement pour le réussir. Alors que je sentais mes jambes prêtes à affronter un tel défi. Alors…


Quelques minutes après le signal de départ!

Ne pas prendre le départ allait de soi. Je ne peux même pas dire que c’était une décision dans ce cas-ci. Je boitais un peu (beaucoup) quand je marchais, et j’avais encore de la douleur à mon pied gauche. Une douleur qui pouvait atteindre jusqu’à 7-8/10 à un certain moment. Une douleur, c’est une douleur. Et j’ai appris avec l’expérience et les blessures du passé que je ne dois pas prendre le départ avec une douleur. Dans le doute vaut mieux s’abstenir.

Facile à dire. Pas si facile à accepter.

Même si à la blague dans un moment de down je pouvais tenter de vous faire croire que j’allais prendre ma retraite de la course. Jamais cette option n’était vraiment véridique. Quand même. Je suis une battante. Une fille déterminée. Une coureuse.

J’ai effectivement fait une pause (forcée) de course, mais pas une pause d’entraînement. Car je suis restée déterminée à atteindre mes autres objectifs de la saison.

Je vous dirais bien que j’étais super zen. Mais non. Je suis passée par des montagnes russes d’émotions. Des up and down. De la tristesse. De la déception. De la frustration.

Je savais que la course c’est ma vie. Mais là en son absence, j’ai vue à quel point elle pouvait me manquer.

J’essaie de ne pas trop virer dans le mélodramatique, il se passe des choses bien pire que ça dans le monde. Des gens vivent des choses bien pires. Mais là, c’était mon petit drame à moi. Je me suis beaucoup investit pour la réussite de cet ultramarathon, mais je ne suis pas arrivée au genre de dénouement auquel je m’attendais au moment de mon inscription.

Écrire m’a fait du bien. Ça sort les émotions. Mais je ne publie pas tout tout tout ce que j’écris… j’en garde des ti-bouts pour moi.

Un pas à la fois et je poursuis mon chemin, en inspirant sur mon passage….


Marly ;-)
La course pour moi c’est la VIE… c’est MA vie… :-)




P.S. j'ai tout de même eu la chance, le bonheur et le plaisir, de faire quelques pas dans les sentiers...  merveilleux de Blue Mountain...  avec la vue sur la Baie Georgienne!