samedi 21 mai 2016

À quelques kilomètres de la ligne de départ

Courir un marathon
Le courir pour moi
Courir dans le plaisir
Le plaisir de se dépasser
En toute humilité
Courir





Le Marathon d'Ottawa c’est comme mon pèlerinage annuel de coureuse.  Je serai sur la ligne de départ pour la 6e fois depuis 2010, afin d’y parcourir mon 7e marathon de ma «carrière» de coureuse!



Ça fait longtemps que je sais que je prendrai le départ de l'édition 2016, j’ai fait mon inscription en septembre dernier, il y a environ 8 mois.  Pour profiter du rabais d’inscription disponible à ce moment-là, c’est ce que je pensais. Mais je crois plutôt que c’était pour être certaine de ne pas me donner le choix de prendre le départ, suite à un «mauvais» marathon au mois de mai précédent. (lire ma chronique suite au Marathon d'Ottawa 2015). Pour me forcer à me retrousser les manches et reprendre l’entraînement marathon, et montrer à celui-ci que je suis capable de bien le faire, de ne pas casser, de le faire sans me blesser, bref je ne sais pas trop pourquoi.  J’écris «mauvais» marathon entre guillemets, car je sais bien que de faire un marathon c’est déjà quelque chose.

Mais ça c’était avant de savoir ce que me réservait la fin de ma saison 2015, car à ce moment-là j’étais sur un «hight», j’étais à mon «peak» d’entraînement pour le 55km du Bromont Ultra du mois d’octobre.  Là où tout a basculé pour moi (relire Bromont tu m’en fais voir de toutes les couleurs).  Là où sans le savoir à ce moment-là j’ai atteint le fond, j'ai atteint ma limite, dépassé la mince ligne entre assez et trop, là où j’ai fait un «crash» qui s’est répercuté les mois suivants (lire Tomber se relever).  En décembre j’en avais encore plein les mollets (pour ne pas dire autre chose), et c’est après plusieurs séances d’acupuncture et de massothérapie que mes jambes ont dit ok, on est prête à reprendre le rythme, ton rythme. J’ai donc repris graduellement la course en janvier pour augmenter petit à petit mon kilométrage hebdomadaire.

Bien honnêtement, et non je ne vous en ai pas trop parlé, à ce moment-là en janvier, je ne croyais pas prendre le départ du marathon. Je voulais lancer la serviette.  Je ne le sentais pas, j’avais perdu le goût de me faire «chier» à me pousser, à suivre un plan, à vouloir plus que ce que mon corps pouvait m’offrir. 

La passion, ma passion pour la course a été plus forte que tout. 

Mais comme l’appétit vient en mangeant, manger des kilomètres de course, un kilomètre à la fois m’a redonné le goût.  Et en février j’ai débuté (pour de vrai) à suivre un plan d'entraînement pour le marathon. Concocté par moi-même, mais basé sur celui de JF Harvey (livre Courir Mieux).  Et vous devinez quoi, je l’ai fait «religieusement» à quelques exceptions près. 

Mon sourire à 9 jours du marathon
La différence cette fois-ciMon objectif.  Il est plus réaliste, selon où j’en suis maintenant, et non pas un objectif de rêve, donc où j’aimerais dont être.  

Alors je vais courir Ottawa, moi avec mon objectif à moi, pour moi!  Et j’écris courir et non pas faire un marathon.  J’aimerais bien le courir d’un bout à l’autre, «from start to finish», ne pas casser, ne pas me blesser, ne pas marcher, juste courir, pas faire un super chrono, non, juste courir mon marathon.

Au fil des ans, des marathons et de mon expérience, j’ai appris.  ENFIN.  Bref, je verrai le 29 mai si j’avais raison de prendre cette avenue, qui est la mienne.  Mais je suis confiante, je me sens forte et prête à vivre mon marathon! Au fil des semaines et des mois passés ma confiance en moi, en la coureuse que je suis est revenue.

Je dirais bien humblement que je suis revenue à un niveau similaire à l'automne dernier. Non sans effort, je vous le dis. Je suis sûre d’avoir fait tous mes devoirs afin de vivre un beau marathon. Reste à voir si les étoiles seront alignées

Quand je dis que la fierté de franchir la ligne d’arrivée ce n’est pas seulement la fierté du 42,2km qu’on vient de courir, mais la fierté de tout ce qu’on a traversé pour s’y rendre, cette fois-ci ce sera vraiment mon cas.  Et lorsque les km se feront plus difficiles dimanche prochain, je penserai aux entraînements plus difficiles.  Car ce n’est pas toujours tout rose en entraînement.

Un kilomètre à la fois...  et je poursuis mon chemin, en inspirant sur mon passage.

Marly ;-)
La course pour moi c'est la VIE...  c'est MA vie... :-)