dimanche 16 août 2015

Un demi ce n’est pas la moitié de quelque chose… c’est un tout…!!!...

 
 
C’est plutôt rare que je reviens sur une course que je fais dans un but d’entraînement…  mais j’en avais beaucoup trop long pour un simple «post» sur Facebook



Quand je cours je pense…  et ce matin en courant le Demi-Marathon des Vergers,  je me disais qu’un demi-marathon ce n’est pas une moitié de marathon…  ce n’est pas du tout le même «pace»…  la même vitesse…  c’est une distance en soit, et selon moi la plus belle distance en course sur route.  Ça demande de l’entraînement, mais pas le volume qu’exige le marathon, c’est beaucoup plus accessible.  

C’est avec un demi-marathon que je suis tombée en amour solide avec la course…  alors cette distance restera toujours ma distance préférée, même si je fais des marathons et des ultra-marathons.

Certains me disent…  «pour toi c’est juste un demi»…  surtout qu’il y a 4 semaines je faisais un ultra-marathon de 50K en trail, à Blue Mountain en Ontario…  mais la route et la trail ça ne se compare pas.  C’est certain que pour moi sortir et courir la distance de 21,1km ne me demande pas un effort extrême…  je dis bien franchir la distance… mais comme tous les coureurs j’aime bien me donner dans une course…  et je ne cacherai pas que j’aimerais bien dans un avenir plus ou moins loin, performer un peu plus sur la distance du demi…  bref, ce matin je voulais voir de quoi j’étais capable, avec pas d’entraînement spécifique au demi…  ce qui voulait dire que je ne savais pas trop où me placer sur la ligne de départ…  j’hésitais entre le lapin de 2h05 et celui de 2h10…  un bon conseil de Pierre le lapin de 2h05, part lentement et accélère si ça va bien…  et voilà il venait de me faire un rappel important!!
Hésiter entre deux lapins...  finalement dépasser les deux lapins :-D
Chaleur…

Ouffffff….  oui, il faisait chaud au Demi-Marathon des Vergers ce matin…  au final 37c avec l’humidimachintruc et le soleil…  mais nous avons été chanceux, car pour le premier 10km c’était plutôt nuageux, mais très humide…  j’avais prit la sage décision de porter ma ceinture avec mes 4 bouteilles, question de m’assurer une bonne hydratation

Et une grande première pour moi…  au 6-7e km j’avais tellement chaud que j’ai prit la grande décision de courir sans camisole…  et oui…  «striptease» sur la rue...  la liberté de la femme ce matin…  après avoir vue quelques gars topless, j’me suis dit «ce n’est pas juste», ils ne se gênent pas eux, pourquoi moi je serais gênée…  et hop j’enlève la cami…  l’attache avec un noeud à ma ceinture de taille…  de toute façon ma Moving Comfort est très jolie…  OMG….  sensation de liberté…  une autre de mes meilleures décisions du jour!
Fière de franchir la ligne d'arrivée!!

Merci Moving Comfort de faire de si beaux soutiens ;-)

Ma ceinture porte bouteilles et cami ;-)
La Petite-Caroline...

Bon j’avais zyeuté le parcours…  mais sans plus…  je savais qu’il y avait des montées, mais comme dernièrement mes longues sorties me mènent tout droit au sommet du Mont-Royal, j’étais confiante.
Mais La Petite-Caroline…  elle n’a rien de petite cette rue de Rougemont…  moi je connaissais La Grande-Caroline pour l’avoir rencontrée à vélo… dans son cas c’est un long faux plat montant...  mais là…  ouffff…  un beau défi ces montées…  car oui, il y a plus d’une montée sur La Petite Caroline et nous faisons la route aller et retour…  et ce matin j’avais prit la décision de courir tout le 21km…  pas de marche au menu pour moi…  je suis capable de courir 32km en entraînement, pas question de marcher sur le demi.  Car je dois «switcher» mon mental post-ultra, qui veut toujours marcher quand il voit une grosse montée…

Mais farce à part, le parcours se fait très bien, non il n’est pas facile, mais c’est un beau défi ce demi.  En plus nous avons de belles vues et traversons les vergers à deux reprises.  Un décors bucolique comme nous a habitué Les Courses Gourmandes!


«Work in progress»
Je le disais dans une récente chronique, je travaille fort présentement pour devenir une coureuse plus forte et plus endurante…  je suis vraiment dans la bonne direction…  le travail que je fais depuis deux mois avec Paméla Boucher commence à faire une vraie différence…  pendant la course je me sentais «top shape» comme ça faisait longtemps que ce n'était pas arrivée!!!  Je poursuis dans la même direction, et après le Bromont Ultra (en octobre) je débute le travail pour retrouver un peu de vitesse, perdue avec mon gros volume d’entraînement en endurance des trois dernières saisons!
 
Social…
Ce n’est pas un secret, ce que j’aime tout particulièrement des course, surtout local, c’est de rencontrer les autres coureurs.  C’est toujours le fun de se revoir, de se jaser ça, de s’encourager, se remonter le moral, partager sur notre passion!!!








Marly the PINK Run’Her :-)
La course pour moi c'est la VIE... c'est MA vie... :-)
 

vendredi 14 août 2015

Persévérance à l’état pur…

Habituellement je vous parle de moi et de mes aventures… mais celle-ci est bien particulière…  il s’agit de la persévérance de mon fils…  mon plus vieux…  il a 10-½ ans!
Alexandre pendant sons réchauffement!!
Il participe aux Mercredis de Terrebonne, des courses de vélo de montagne…  événement très connu et couru dans le milieu du vélo de montagne.
Bref, mercredi le 12 août dernier je suis présente…  un pour le voir…  et aussi pour voir mon mini de 8 ans… Charles-Olivier, qui fait la compétition dans le volet Bibitte, donc qui reste au bas de la montagne.  Un beau défi pour des jeunes de cet âge.
Charlo ma Bibitte
Mais cette année pour Alexandre, le parcours le fait monter tout en haut de la montagne…  pas une énorme montagne…  mais vous qui courez savez combien il peut être exigeant, voir même difficile d’effectuer une montée…  alors imaginez pour un bonhomme de 10 ans…  et ajoutez comme facteur la bouette…  de la bouette solide, qui rend le tout glissant, dérapant, «spinnant» en montée!
Il prend le départ tout sourire, mais probablement avec une certaine crainte…  une certaine angoisse de ne pas savoir comment ça va aller ce soir…  nous, coureurs, vivons la même chose à chaque départ de course…  que ce soit au vélo ou à la course à pied, je suis convaincu que le «feeling» de la ligne de départ est similaire…  nous vivons les mêmes craintes et avons en même temps la même excitation qui vient avec l’adrénaline.
J’aime tout autant les départs de vélo que les départs  de course à pied…  j’aime entendre le bruit que ça fait sur le sol… le visage de tous ces passionnés qui vont tout donner… qui vont se dépasser eux…  car dans tous les sports nous sommes la personne à dépasser…  la personne à battre.
Alors pour en revenir à mercredi soir…  Alexandre fait la première montée, sans trop de difficulté… je ne dis pas que c’était facile, il a travaillé fort pour rester en selle, mais il l’a fait!
Alexandre au centre - plaque 666
Je me suis placée dans la montée pour l’encourager…  tout simplement car c’est l’endroit le plus difficile sur le parcours…  et quand je cours un marathon j’aime bien recevoir des encouragements dans les endroits névralgiques, là où on pense parfois à baisser les bras et laisser tomber notre objectif.
À la seconde ascension - plaque 666
Donc je suis toujours dans le premier tiers de la montée pour sa seconde ascension… et là… difficulté…  je vois son visage de détresse…  et il place un pied par terre…  et se met à marcher avec son vélo….  je l’accompagne donc à la marche jusqu’en haut de ladite montée…  je lui suggère de courir avec son vélo pour gravir plus rapidement, il me dit non…  c’est SA course à lui, il fait comme il veut.  Vaut mieux marcher la montée que de ne pas la monter du tout…  au moins il avance, il poursuit, il est toujours dans la course.  En haut je lui dit que je serai tout en bas de la montée pour son 3e passage de 4… que je l’attendrai pour l’encourager.
Il arrive à sa 3e montée…  je cours à côté de lui, une chance je porte mes runnings de trail , mes Cascadia pour ne pas les nommer…  je lui lance «aller montre moi que tu es plus fort que moi» et je poursuis l’ascension à la course… mais au même endroit que lors de la montée précédente il place un pied par terre…  je vois dans son visage que ça ne va pas…  il fait quelques pas et s’effondre, assis dans le gazon…  il prend de l’eau…  je lui suggère de reprendre la montée à la marche avec moi… à ce moment là il refuse… je suis un peu désemparer…  je suis sa mère, je veux l’encourager, mais je ne veux pas le pousser non plus….  c’est SA course…  je lui laisse un peu de temps…  et je lui dit «tu as le droit d’arrêter ici et d’abandonner Alex…  c’est toi qui choisis… c’est TA course»  et il me répond «je ne veux pas abandonner»…  alors on repart à la marche…  arrivée au sommet, je lui dit que je serai en bas pour la dernière montée…  de ne pas oublier de venir me le dire si jamais il prend la décision de ne pas poursuivre…
Mais je le sais qu’il sera là…  la pomme ne tombe pas bien loin de l’arbre qu’on dit…  et cette pomme là vient du même arbre que moi…  je dis souvent qu’il est un mini-moi!!
Le voilà qui arrive pour cette dernière et ultime montée…  je cours à ses côté jusqu’au moment où il place un pied à terreau même endroit fatidique que lors des deux montées précédentes…  comme quoi notre cerveau enregistre la difficulté…  j’ai vécu la même chose lors de mon dernier ultra, dans la descente du 40e km et de la fin.
Nous reprenons l’ascension à la marche…  à chaque montée, il reçoit énormément d’encouragement des gens qui sont dans la montée pour encourager…  pas de discrimination…  que tu pédale ou que tu marche ils t’encouragent, ils savent que c’est difficile…  je lui parle tout en montant… et lui dit qu’il est très persévérant, mais il me répond qu’il ne sait pas trop ce que ça veut dire…  et là je lui dit tout simplement, dans des mots pour un gars de 10 ans, que la persévérance c’est le fait de ne pas abandonner malgré la difficulté.  Et j’ajoute que c’est une très belle qualité.  Arrivée en haut, je lui annonce que je vais l’attendre au fil d’arrivée!!!
À l’arrivée c’est un petit gars fier qui franchi la ligne avec un sourire discret, mais je vois la fierté dans ses yeux!
En passant sous l'arche d'arrivée!!
Ce soir là, Alexandre a fait du vélo de montagne, mais pas seulement ça…  il a grandement apprit sur lui…  sur sa force de caractère, sur la persévérance qu’il a en lui.  Cette expérience va lui servir tout au long des épreuves, petites ou grandes, de sa vie.  Ce soir là j’ai découvert un autre aspect de mon fils.
La cerise sur le sunday!!!
Hé bien, il n’y a pas que moi qui a vu la persévérance d’Alex…  lors de cette dernière course de la saison, les commissaires et l’organisation des Mercredis de Terrebonne remettaient deux prix coup de coeur pour la saison 2015…  et qu’elle ne fût pas notre surprise d’apprendre qu’Alex a été identifié comme l’un des coups de coeur de la saison, pour sa persévérance tout au long de la saison!
Remise du prix coup de cœur!
Comme quoi ce n’est pas nécessairement de franchir la ligne d’arrivée en premier qui fait de nous un gagnant!
Bravo Alexandre maman est très fière de toi!  Et j’ai bien hâte de faire le 5km du Marathon de Montréal à tes côtés, car encore là nous devrons faire preuve de persévérance!
Bisoux je t’aime!


P.S. j’ai prit le temps d’écrire cette expérience sur mon blogue pour deux raisons, la première pour qu’Alexandre puisse relire cette soirée mémorable, et la seconde pour vous montrer qu’il ne faut pas abandonner, et que lorsque l’on marche on avance toujours!


Marly the PINK Run’Her :-)
La course pour moi c'est la VIE...  c'est MA vie... :-)