jeudi 26 octobre 2017

On va se dire les vraies affaires!

Scotiabank Toronto Waterfront Marathon 2017. Mon #8. Unique.

Fière de franchir la ligne d'arrivée. Comme à chaque marathon. Car un marathon, c’est un accomplissement en soi. Pour soi! Et ça peut importe le chrono avec lequel on l'accomplit.



Traverser la ligne d’arrivée les yeux en larmes. L’âme en paix. Des larmes contenant tout un mélange d'émotions. En passant par la joie, la fierté, la confiance et la reconnaissance, qui feront maintenant partie de mes bagages... mais aussi un lot de frustration, colère et peine, que je laisse derrière moi.

Après plusieurs mois de «marde» dans ma vie. Je l'ai dit que je dis les vraies affaires. Bien oui, moi aussi j'avais le goût de chanter «Ma vie c'est d'la marde» à certains moments au cours de la dernière année.

J'ai laissé une situation dérapée. Prendre le large. Sans réussir à la rattraper. J'ai dû faire un deuil. Mais je n'arrivais pas à en sortir. Mon corps n'en pouvant plus il m'a envoyé un méga avertissement l’été dernier. Une blessure du corps, pour me faire voir une blessure plus profonde.

Dans la dernière année, j'ai appris à lâcher prise. Pas si facile pour une fille persévérante et déterminée.

Je suis repartie à la base. Tant dans ma vie personnelle. Que dans la course. Un retour de blessure ce n’est jamais facile. Il faut se reconstruire. Y aller un pas à la fois, à notre vitesse. C’est aussi reculer de deux pas, pour avancer d’un.

J'ai repris confiance en moi. Tant du point de vue sportif que personnel.

Encore une fois la course a été mon alliée. Ma bouée de sauvetage. Mon encre.

J'ai à nouveau confiance à la vie. À ce qu'elle peut m'apporter. Aux personnes qu'elle place sur mon chemin.

Sur la route du retour au lendemain du marathon. Dans le train vers Montréal, la musique de P!NK dans les oreilles, je profitais de la vue. Je me laisse imprégner des émotions qui m’habitent. Et je ne vous cacherai pas qu’il y en a tout plein. Principalement des bonnes. Les mauvaises émotions je m’en suis débarrassée sur le parcours du marathon. Ça sert à ça un marathon. Faire le vide pour faire le plein. Laisser derrière nous des bagages trop lourds qui nous empêchent d’avancer comme on le voudrait. Mon après marathon c’est un nouveau départ. Peut-être aussi pour ça que j’avais besoin de le faire loin de chez moi. Prendre du temps. Pour moi. Même si on ne se cachera pas que je suis restée bien branchée sur les réseaux sociaux et aussi avec l’homme qui m’attendait à mon retour chez moi. Lui qui fait une différence dans ma vie depuis quelques semaines seulement.

Mes grandes fiertés en traversant la ligne d’arrivée. Être revenu après une blessure. Avoir réussi avec succès l’entraînement. En augmentant graduellement le kilométrage et la vitesse. Tout en étant plus équilibrée. Fierté de la gestion de mon marathon. Car partir en fusée et terminer en tortue ce n’est pas comme de partir avec un pace régulier et le conserver tout le long. Une gestion plus conservatrice, mais qui m’a permis de le courir «from start - to finish». Mes seuls moments de marche ont été les points d’eau, question de ne pas me renverser du Gatorade dans la craque... ça colle trop!

Je suis tombée à 4.5km du départ. J’ai embrassé l’asphalte. Solide. Je me méfiais des track de tramway, un peu trop présentes à mon goût pour un parcours de marathon. Mais non, je ne me suis pas méfié des trous dans l’asphalte, telle une débutante. J’étais perdu dans mes pensées. Et non je ne vous dirai pas à quoi je pensais… lollllll.

Mon marathon aurait pu être compromis. Tellement. Je m’en rends compte. J’ai eu peur. Mais j’étais surtout en cr* après moi. Mon côté Gaston LaGaffe. Miss Lune. Dire que je ne me plante même pas comme ça en trail. Et voilà que sur l’asphalte je veux l’embrasser. Je me suis relevée en moins de deux. Un gros merci à Julie T. une compatriote RunFasterienne, qui a pris le temps de s’arrêter pour voir si tout était ok.

À la course, comme dans la vie, je me suis relevée et j’ai poursuivi mon chemin la tête haute.

Quelques jours après mon marathon je me sens bien. Toujours heureuse de mon chrono. De mon accomplissement. Mais. Je sais. Que je suis capable de mieux. Ce marathon vient de me redonner confiance en la coureuse que je suis. Il vient de me prouver que la recette utilisée a été la bonne. Ce marathon me permet de dire «I’m back». Non ce n’est pas mon dernier marathon. Loin de là. Je suis une marathonienne, je cours des marathons.

En 2018 je prendrai le départ du marathon de Montréal. Car lors de mon périple ontarien je me suis rendu compte que j’ai 8 marathons à mon actif. Et tous en territoire ontarien. Ceux qui me disent que Montréal est long et plate. J’ai une petite nouvelle pour vous. Criss un marathon c’est long point. C’est 42,2km. Et il est parsemé de doutes et de certitudes. Les quartiers traversés ne sont pas tous wow ailleurs aussi. Et l’asphalte n’est pas plus belle ailleurs. Vous pouvez demander à mes genoux qui gardent des traces de l’asphalte de Toronto.

J’ai écrit beaucoup lors de mon voyage de 4 jours. Écrire me libère. Me fait remettre les choses en perspective. Me permet de voir plus clair. Je le fais avant tout pour moi. Et j’en partage certaines parcelles.

Pas plus loin que le printemps dernier je ne croyais plus en ma capacité de faire un marathon à nouveau. Comme quoi il faut croire en nos rêves!


Marly ;-)

6 commentaires:

  1. bravo Marlene, toujours un plaisir de te lire .. et surtout parce qu'on sait que tu racontes des vraies affaires direct du coeur!
    Encora bravo!

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  2. Tu es super inspirante Marly! Bravo pour ton marathon! Moi aussi je ferai Mtl en 2018. Encore bravo!

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  3. Belle plume ! Beau texte ! Bravo pour ta course et ta détermination et surtout bonne continuation Marlene

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  4. Marlène, comme ton texte me touche, effectivement on en rencontre des obstacles dans notre vie, suffit de savoir se relever pour continuer. J'ai eu une image dans ma tête lors de ton passage, que tu avais tombé et qu'une personne est venue voir si tu étais ok. C'est comme dans la vie?! Tu te plantes! Et tu vois pas beaucoup de monde autour de toi t'aider, seul les vrais sont là!!!!! Du moins, c'est ce que MOI j'ai vécu
    Bravo à toi marathonienne inspirante

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  5. Wow Marlene j ai adoré te lire�� quelle âme de Championne tu as.. Bravo pour ton écriture.. Bravo pour ton ouverture.. Telle un livre qui me rejoint et que je garderais dans mon coeur dans mes moments difficiles présentement... Le mal a l âme... Mais que je ne montre pas sauf a ma thérapeute et mon epoux... Merciii

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