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Bref retour sur
l’événement vécu hier au Cégep… non, je
ne fais pas que des «post» de course sur Facebook… et ce genre de publication sur mon blogue est
plutôt rare, mais ce matin je sens le besoin de le faire, le besoin d’écrire, le
besoin de sortir ça de moi !
Je le sais, vous
le savez, nous le savons… c’était une
fausse alerte… un appel non-fondé, bref
un canular… de bien mauvais goût.
Mais le mal est
fait… ce que nous avons vécu de par
notre présence sur les lieux hier matin est non-négligeable et aura un impact
sur la vie des centaines de personnes à différents niveaux. Je ne suis pas psychologue, j’ai des
collègues qui le sont et qui vous l’expliqueraient beaucoup mieux… mais je vais
vous l’expliquer dans mes mots, comme moi je le comprends, comment moi je me
sens.
Même s’il n’y
avait pas de réel danger, ce que nous avons appris seulement après avoir été évacué
pour certain, et en confinement pour d’autres…
le mal était fait. Nous avons
vécu un énorme stress, et pas au même niveau pour tout le monde. Et bien tant mieux si certains n’en vivront
pas d’impact par la suite. Nous ne
réagissons pas tous pareil au stress, nous ne réagissons pas tous pareil devant
la menace. Car au moment où je me suis
fait évacuer du Cégep menace il y avait.
Jamais je n’ai vue autant de policiers…
et ça ne niaisait pas dans les corridors et sur le terrain du Cégep. C’était d’une évidence qu’ils prenaient la
chose au sérieux. Quelle chose, à ce moment-là
nous ne savions pas.
Même si aujourd’hui
on sait qu’il s’agissait d’un appel non-fondé, d’un canular de bien mauvais
goût. Le stress engendré lui est bien
réel. C’est un stress énorme. Ce que nous avons vécu sur place est hors du
commun et vient nous ébranler dans notre sentiment de sécurité. Surtout avec
tout ce qui ce passe de ce temps-ci dans la société... hier soir j'étais
crevée... et je ne cacherai pas que je revois certaines images, surtout du
moment où nous sommes sortie à l’extérieur du Cégep rapidement, sur les
conseils (ordres je devrais dire) des policiers qui patrouillaient les
corridors. On nous demandait tout
simplement de sortir sans nous en dire plus.
Stressant de voir tout ce monde dehors sans savoir ce qui se passait...
mais ceux à l'intérieur ont vécu un bien plus grand stress encore, car eux ils
ne savaient pas si leur vie était menacée ! J’ai bien honnêtement jamais été si contente
d’être dehors au froid sans mon manteau, sans ma sacoche, avec mon simple
iPhone et quelques dollars en poche… on
n’avait pas le temps de prendre tous nos trucs, on sortait dans l’urgence.
Il ne faut pas
minimiser l'impact d'un tel événement... et personne ne réagit de la même
manière! Les dommages psychologiques peuvent être aussi importants que si la menace
avait été réelle.
Le message que
je veux passer est simple… quand quelqu’un
vit un tel événement, ne minimisez pas l’événement, car VOUS ne savez pas
comment ELLE elle l’a vécue.
Tout simplement
Marly ;-)
p.s. de plus en
plus vous verrez sur mon blogue des petits textes spontanés, dans le but de
partager ce que je vie, et dans le but de pratiquer mon écriture sur une base
plus régulière et beaucoup plus spontanée.
L’événement décrit par :
Le Journal de MontréalLa Presse`
Radio-Canada
* Non je n’ai prise aucune photo, ni rien… je n’y ai même pas pensée sur le moment.
J'ai travaillé un bout de temps à informatiser un site de soutien pour militaires, policiers et premier répondants en stress post-traumatique. Et effectivement, pour certaines personnes, l'événement déclencheur n'avait rien d'une histoire d'horreur impossible. Mais le dommage est le même et bien réel. Ne pas minimiser, et si vos collègues présentent des symptômes inquiétants, faites tout ce qu'il faut pour qu'ils consultent. Ça ne s'arrange pas tout seul.
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