mardi 28 juillet 2015

Retour sur mon 3e Ultramarathon… #ECSON

Résumé :
  • Distance = 50km
  • Distance réelle = 53.11km
  • Chrono = 9h42
  • D+ = 1516m ascension
  • D- = 1509m descente
  • Température ressentie 37c…  avertissement de chaleur intense…

Version longue : 
Habituellement je reviens plus rapidement avec mon résumé de course…  mais je reviens tout juste d’une semaine de vacances…  et ça fait du bien de décanter avant d’écrire…  et surtout ça fait du bien des vacances…  lol…  mais n’empêche qu’au cours des derniers jours j’ai pris des notes de tout ce qui me passait par la tête pour ne pas oublier

Mais assez, c’est assez…  à un moment donner il faut la publier cette chronique et cesser de me relire pour voir si j’ai oublié quelque chose (bon c’est certain que je ne peux pas raconter tout tout tout…  c’était tout de même 9h40 de ma vie)…  pour voir si je peux ajouter quelque chose de plus ou tout simplement enlever un bout plate…  bon, il faut juste publier…  c’est comme arrêter de penser sur la ligne de départ… il ne reste plus qu’à prendre le départ et courir!!
Cet Ultra était à Blue Mountain…  c’est où ça que vous vous dites…  c’est fucking loin de St-Hubert (genre 8h de route)…  c’est au nord-ouest de Toronto…  au milieu de nulle part.  Mais c’est vraiment beau…  un genre de mini Tremblant.

Faire un Ultra c’est souvent assez tôt le matin (car on part pour plusieurs heures)...  cette fois-ci ce n’est pas si pire, le départ est à 7am…  et comme nous avons un hôtel sur le site même de la course, «rien ne sert de courir il suffit de partir à temps»…  on peut donc quitter la chambre 30 minutes avant le signal de départ…  «priceless»  (bon pas si priceless que ça le coût des chambres à Blue Mountain, mais ça en valait le coup…  eeeee…  le coût)…  et en plus moi qui court régulièrement le matin pour me rendre au travail ou aller au gym, et bien mon corps n’est aucunement surpris de se mettre à courir si tôt…  je dirais même que c’est là que je suis à mon meilleur!

J’adore l’effervescence de la ligne de départ…  l’énergie est palpable…  5-4-3-2-1 GO!!!!!  mon objectif est bien simple…  franchir les 50km dans le plaisir…  car je cours pour le plaisir…  et surtout dans un ultra, il n’y a pas de performance possible pour moi…  prendre le départ pas trop rapide, lire lentement…  ça me prend toujours quelques km avant d’être à ma vitesse de croisière…  de toute façon ce n’est pas une course…  je ne «race» pas…  je cours tout simplement!

Nous sommes prêt à prendre le départ!!!

Crédit photo:
Christian Laroche
Même le soleil est de la partie…  je suis contente, ça veut dire que la vue sera magnifique au sommet  alors que la veille, à notre arrivée c’était gris et pluvieux…  mais je ne savais pas ce que nous réservait la journée…  il a fait plus de 37c sous ce soleil de plomb…  une chance, ou plutôt un miracle, nous avons eu quelques gouttelettes de pluie dans le dernier 10km...  quand il fait chaud comme ça je suis toujours contente de recevoir un peu de pluie…


Ravito du 26e km
La première demie passe sans même que je m’en rende compte…  comme par magie…  juste le plaisir de courir…  sur des routes de terre, dans des sentiers…  un beau mix-up comme j’aime… tout allait vraiment très bien…   même que je suis surprise au 26e km de voir que ça ne fait que 4heures que je courais…  à mon rythme à moi (bien entendu)…   et c’était ainsi jusqu’au 40e km…  





C’est ensuite que ça se gâche…  dans LA descente…  la &%*(&%(& de descente aux enfers pour moi…  glaise, roches et racines humides…  un cocktail des plus glissant et dérapant…  je n’ai plus de rythme du tout… ni même un rythme de rando…  sortie de là…  on arrive tout près de l’arrivée… nous en sommes à 42km…  nous devons remonter par un beau sentier en serpentin et refaire la dernière boucle…  la montée se fait lentement mais sûrement…  ça commence à me rentrer dedans comme on dit...  arriver en haut je trottine, mais ça ne ressemble plus à de la course…  la descente m’a vraiment détruite…  physiquement et mentalement…  car je sais que nous devrons y repasser avant d’arriver au pied de la montagne et surtout avant de franchir LA ligne d’arrivée…  

On le sait quand on fait de la trail…  la distance n’est jamais aussi exact que sur la route…  et cette fois-ci ne fait pas exception…  au 50e km nous ne sommes même pas au dernier ravito, qui lui se trouve à environ 2km de l’arrivée…  tout juste avant la %$?*?% de descente que j’appréhende…  c’est à ce moment…  dans une descente de ski alpin à la chaleur intense…  j’étais à la limite de virer dans le «dark side of the moon»…  afin que ça n’arrive pas j’ai appelé mon «partner» à l’aide…  je lui ai dit que c’est là maintenant «right now» que j’ai besoin de toi…  parfois il faut savoir faire un appel à l’aide (comme dans la vraie vie)...  mais vous savez quoi…  je l’ai fait, j’ai terminé et j’en suis d’autant plus fière!
Environ 40km dans les pattes...  un genre de sourire!

Au loin derrière on voir la longue descente
dans une piste de ski alpin au soleil...



LA fierté de traverser la ligne d’arrivée c’est tout ça…  et c’est aussi toutes les semaines d’entraînement avant ça…  et dans mon cas, ça a aussi été de devoir «dealer» avec une blessure depuis le marathon d’Ottawa…  une fasciite plantaire au pied gauche pour ne pas la nommer…  ce qui veut dire du repos de course, des traitements, et de la patience…  ça veut dire modifier mon entraînement…  beaucoup plus de vélo et aussi de la musculation au gym, pour compenser mon manque de kilomètres de course...  ça voulait aussi dire un gros point d’interrogation en prenant le départ samedi matin!

Je suis fière d’avoir persévéré…  de ne pas avoir changé ma distance…  car je voulais vraiment faire le 50km...

Je suis fière de mon 3e ultra…  et je ne m’en cache pas!



Si je reviens au graphique… maintenant je sais…  

En haut de la première montée,
le photographe nous attendait !
Je sais que la première grande montée se fait relativement bien…  pas aussi pénible que le graphique le démontre.  C’était un longggg chemin de terre, moi je m’attendais à monter une pente de ski, alors j’ai trouvé ça plus «facile».

Dans la première demie, il y a quelques sections avec des chemins de terre à parcourir…  dont certains, avec de longues montées.  Moi j’aime bien…  et qui dit montées dit descentes, alors au moins dans ce type de descente je peux courir…  tout cela explique le fait que ma première demie est beaucoup plus rapide, soit 4h…

Pour ce qui est de la méga descente du 40e et 50e km…  c’est la même…  car nous refaisons une boucle d’environ 11km…  ?%!%?%! de descente…  ce sera mon seul commentaire…  ok, ok…  une descente technique et glissante, probablement la faute à la pluie de la veille et au multiples passages des coureurs au même endroit…

Sérieusement, un événement très bien organisé…  pas de risque de se perdre, les indications sont très présentes…  et les bénévoles très présents aux endroits stratégiques, et vraiment gentils.



Organisation A1 pour ce qui est des ravitos…  un vrai petit buffet…

Sur ce genre d’événement pas besoin de transporter autant de nourritures que lors de nos longues sorties…  on peut profiter des ravitos…  je ne me souviens pas avoir bu autant de liqueur qu’aujourd’hui…  j’avais besoin du boost de sucre et caféine…  j’ai pris des chips à 2 occasions et j’ai eu un point…  alors je suis retournée à mes habituels Pretzels...




Une grande première pour moi, j’ai fait tout le parcours, «from start to finish», avec mon amoureux…  je devrais plutôt dire que c’est lui qui l’a fait avec moi…  car il s’est adapté à mon rythme, même quand je n'avais plus de rythme...

C’est tellement loin Blue Mountain…  mais tellement beau…  je ne dis pas que je n’y retournerai pas…  mais maintenant je sais…  que c’est loin…  qu’il est préférable de faire la route via Ottawa et ne pas se taper le ?%& traffic de Toronto…  et je confirme que de prendre des vacances suite à ça c’est parfait…  ça permet de prendre quelques ours pour y rester et en profiter pleinement, au lieu de seulement faire de la route et de la route pour courir…

Franchir la ligne d’arrivée…  enfin, finalement, il était temps…  et en plus avec mon «partner»…  mon partenaire pour ce 50km, mais surtout et avant tout mon partenaire dans la vie et celui qui m’encourage dans toutes mes aventures!!!



Happy endings ;-)


Constat et décisions…autour du 45e km de course…

Premièrement...  ma décision par rapport au Marathon de Québec…  je ne prendrai pas le départ du marathon à la fin août…  principale raison je dois vraiment guérir ma fasciite plantaire…  je l’ai sentie au cours de ma course…  surtout autour du 20e km…  et principalement sur les sections de route…  guérir est plus important… et je n'aime pas courir sous la chaleur étouffante...  (mais une semaine et demie plus tard je remet encore en question cette décision)...

Constat…  je ne me sens pas prête à faire le 80km du Bromont Ultra…  je sais, je sais, c’est dans un peu plus de 10 semaines…  mais tant qu’à prendre le départ en me disant que je ne me rendrai probablement pas à l’arrivée dans les temps…  et bien je préfère prendre le départ du 55km…  et avoir de plaisir!

Je réitère ce que j'ai écrit dans une chronique précédente...  Je veux devenir coureuse forte et endurante...  je veux marcher moins dans mes ultras surtout passé le 40e km... selon moi, pas le choix pour passer à l'étape suivante... mon 80km...  il demeure dans mes objectifs à court et moyen terme. Quand je me sentirai prête à l'affronter!

Je ne me sens pas prête. Et je ne veux pas prendre le départ cette année avec une épée d'amoclesse sur la tête et le risque de ne pas franchir la ligne d'arrivée. Quand je prendrai le départ de mon 80km je me sentirai prête et je serai confiante... ce qui ne garantit pas le succès, mais est beaucoup plus rassurant que de prendre le départ en sachant très bien que je ne ferai pas le« cut off time». Donc un DNF (Did Not Finish). Je sais que ce n'est pas la fin du monde. Parfois je me dis aussi que si je n'essaie pas je ne saurai pas.  Mais mon mental et ma force en tant que coureuse ne sont pas à point selon moi...


Mes réflexions plus d’une semaine après mon ultra…

Prendre le départ confiante aide grandement à la réussite…  et c’est pourquoi je suis toujours en point d’interrogation pour mon départ du Bromont Ultra…  55km ou 80km…  mais là il va falloir que je me branche...  je n’ai tellement pas le goût de terminer ma saison sur une note  négative, sur un DNF…  et en même temps si je n’essaie pas je ne saurai pas…  et tsé Marly une DNF n’est pas nécessairement négatif en soi…  car ça veut dire qu’au moins tu as essayé…  oui, je sais, mais je n’aurai pas de médaille, et moi j’aime ça avoir la médaille, j’aime ça compléter ce que j’entreprends… voilà l’essence même de la discussion que j’ai avec moi-même…  avec ma tête et mon cœur, sans oublier mes jambes ;-)

Qui a dit qu’un ultra était facile…  personne!

À suivre…

Marly the PINK Run’Her :-)
La course pour moi c’est la VIE…  c’est MA vie… :-)


3 commentaires:


  1. Happy ending et happy follower…

    Très heureuse de lire ton (votre) aventure et je te dis que tu me donne le gour d’essayer ce genre de défi… Un défit partager et un exploit accomplis par 2 runner happy! Merci Vous êtes vraiment beau a voir et a suivre toujours le grand sourire!

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  2. Superbe texte et félicitations pour votre collaboration vous êtes beaux a voir et inspirants

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  3. Très inspirante! Un petit hommage et mes réflexions sur mon blogue de coureuse débutante... :)

    http://21kmpourmes30ans.blogspot.ca/2015/07/sinspirer-dautres-coureurs-marly.html

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