vendredi 6 janvier 2017

Les montagnes Russes

Les montagnes Russes ce n’est pas seulement un manège. Et surtout ça n’a rien de rigolo. Ce sont les hauts et les bas de la vie. Des Up & Down. De grandes joies et de grandes difficultés.

Je n’écris pas cette chronique pour aller chercher de la sympathie, ni pour me plaindre. Seulement afin de partager avec vous comment je me sentais dans les dernières semaines, les derniers mois. Disons que l’automne n’a pas été de tout repos côté montagnes Russes. J’écris tout simplement pour dire à certaines personnes «tu n’es pas seule dans ce bateau». Mais il t’appartient à toi de changer de bateau! Si tu n’aimes pas la destination de celui-ci.

Pour ceux qui se posent la question. Oui je cours encore. Un peu. Si peu. Très peu. Quand je peux. Quand j'ai le goût. Quand j'ai la motivation. Quand mon corps veut. Quand mon pied suit.

Et ça me va pour le moment. Non, c’est faux. Ça ne me va pas vraiment. En fait. Pas du tout. Mais. Là. J’tannée de me battre. Me battre contre mon corps. Contre moi.

J'ai lâchée l'entraînement? Non. Pas du tout. Diminué un temps. Et repris. Changé. Modifié. Adapté. J’ai un peu (beaucoup) lâché prise. Car c’est épuisant sinon. C’est épuisant de se battre contre soi.

J’ai traversé une mer de fatigue. Elle était intense. La blessure et me battre contre celle-ci m’a épuisé. Cette fatigue a fait partie de mon automne. J’ai appris à vivre avec. À la respecter. À me respecter.

Certains diront, on le savait que c’était la fatigue ta baisse de motivation. Tu es revenu trop vite. Tu en fait trop. Etc. SVP laissez-moi accepter ma fatigue à ma vitesse à moi. Ne soyez pas dans le jugement. Vous n’êtes pas dans mes souliers de course. Je cours pour le sport, mais pas seulement pour ça. Je le fais aussi pour mon bien être mental. Et ça parfois ce désir de bien être est bien plus fort que mon besoin de repos.

Là je cours moins. Vraiment moins. Mais je m’entraîne pas mal. Beaucoup pour certains. Je suis de retour depuis quelques semaines. Je le fais autrement. Je vais chercher mon bien être ailleurs. Différemment. Ça me fait du bien, même si la course me manque. Beaucoup. Une coureuse qui ne court pas, ça reste une coureuse qui ne court pas.

Le goût de la course est toujours là. Présent en moi. Avec le goût de me dépasser. Le moyen restera le même. La course. Mais il y aura probablement du changement dans la distance. Présentement je n'envisage pas d'ultra en 2017. Je dis bien n'envisage pas. Je ne dis pas que je banni cette distance. Mais je prends à tout le moins une pause. J'ai le goût de courir moins longtemps. Plus souvent.

Après ma saison 2016 avortée de force en juillet dernier, j’ai eu à vivre un deuil. Et bien oui. Je sais, je sais, il y a bien pire que ça dans la vie. Je ne suis pas si déconnecté de la réalité. Mais c’était mon deuil à moi. Le deuil de ma saison. De mes ambitions. Et ça, même si je termine 2016 avec 2300km au compteur, majoritairement acquis avant le 8 juillet.

On ne contrôle pas tout dans la vie, et les émotions ça te gruge de l’énergie. Ma fatigue vient aussi de là. En plus du fait de me battre contre la blessure. Et aussi certains grugeurs d’énergie dans ma vie. Tout ça ensemble, ça a fait une fatigue plus grande que je ne le croyais.

Mais là ça va mieux. Beaucoup mieux. Je contrôle la situation. Et j’apporte des changements à ma vie. La mienne à moi. J’en suis la seule responsable.

Ce matin, j’avais besoin. Besoin d’écrire. De partager. De faire la lumière. De voir où j’en suis.

Je regarde vers l’avant. Ma saison de course 2017 à l’horizon. Et je dessine un calendrier tentatif. Exploratoire. Je regarde la possibilité de. J’attends. J’attends d’avoir un signal de mon corps avant de me lancer.

Ma blessure de course m'a fait perdre du terrain. Perdre la forme. Gagner du poids. Perdre la motivation. Mais je n'ai en rien perdue ma passion de la course, le goût de courir et même de me dépasser. Mes multiples arrêts de course des derniers mois mon donnés du temps. Temps de penser à mon avenir de coureuse. Mes ambitions. Mes aspirations.

Les jours noirs ne sont pas tous aussi noirs. Certains sont gris. Et j'ai même plusieurs journées roses. De plus en plus souvent. J'avance.


Marly ;-)



2 commentaires:

  1. Salut l'amie. Câline, j'aurais presque eu le goût de faire un copier coller de ton texte pour moi.... right onze m'y mind.

    On court, on pousse on se defonce pour nos motivations personnelles, conscientes ou pas.... on rencontre les obstacles, on se réajuste et on essaie de retrouver des motivations pour ca.


    Prends ça comme ça te plait. L'important va rester de prendre soins de notre santé et de faire des beaux petits vieux.

    Au plaisir de te rencontrer un jour

    Pat

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Pat!!!!!!!! Bien hâte de te rencontrer en «vrai» ;-)

      Supprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.