Résumé :
- Distance = 50km
- Distance réelle = 53.11km
- Chrono = 9h42
- D+ = 1516m ascension
- D- = 1509m descente
- Température ressentie 37c… avertissement de chaleur intense…
Habituellement
je reviens plus rapidement avec mon résumé de course… mais je reviens tout juste d’une semaine de
vacances… et ça fait du bien de décanter avant d’écrire… et surtout
ça fait du bien des vacances… lol… mais n’empêche qu’au cours des
derniers jours j’ai pris des notes de tout ce qui me passait par la tête pour
ne pas oublier.
Mais assez, c’est assez… à un moment donner il faut la publier cette
chronique et cesser de me relire pour voir si j’ai oublié quelque chose (bon c’est
certain que je ne peux pas raconter tout tout tout… c’était tout de même 9h40 de ma vie)… pour voir si je peux ajouter quelque chose de
plus ou tout simplement enlever un bout plate… bon, il faut juste
publier… c’est comme arrêter de penser sur la ligne de départ… il ne
reste plus qu’à prendre le départ et courir!!
Cet
Ultra était à Blue Mountain… c’est où ça que vous vous dites… c’est
fucking loin de St-Hubert (genre 8h de route)… c’est au nord-ouest de
Toronto… au milieu de nulle part. Mais c’est vraiment beau…
un genre de mini Tremblant.
Faire
un Ultra c’est souvent assez tôt le matin (car on part pour plusieurs heures)... cette fois-ci ce n’est pas si pire, le départ
est à 7am… et comme nous avons un hôtel
sur le site même de la course, «rien ne sert de courir il suffit de partir à
temps»… on peut donc quitter la chambre
30 minutes avant le signal de départ… «priceless» (bon pas si priceless que ça le coût des
chambres à Blue Mountain, mais ça en valait le coup… eeeee…
le coût)… et en plus moi qui
court régulièrement le matin pour me rendre au travail ou aller au gym, et bien
mon corps n’est aucunement surpris de se mettre à courir si tôt… je dirais même que c’est là que je suis à mon
meilleur!
J’adore
l’effervescence de la ligne de départ… l’énergie
est palpable… 5-4-3-2-1 GO!!!!! mon objectif est bien simple… franchir les 50km dans le plaisir… car je cours pour le plaisir… et surtout dans un ultra, il n’y a pas de
performance possible pour moi… prendre le
départ pas trop rapide, lire lentement… ça me prend
toujours quelques km avant d’être à ma vitesse de croisière… de toute façon ce n’est pas une course… je ne «race» pas… je cours tout simplement!
![]() |
Nous sommes prêt à prendre le départ!!! |
![]() |
Crédit photo: Christian Laroche |
Même
le soleil est de la partie… je suis
contente, ça veut dire que la vue sera magnifique au sommet… alors que la veille, à notre arrivée c’était
gris et pluvieux… mais je ne savais pas
ce que nous réservait la journée… il a
fait plus de 37c sous ce soleil de plomb…
une chance, ou plutôt un miracle, nous avons eu quelques gouttelettes de
pluie dans le dernier 10km... quand il fait
chaud comme ça je suis toujours contente de recevoir un peu de pluie…
![]() |
Ravito du 26e km |
La
première demie passe sans même que je m’en rende compte… comme par magie… juste le plaisir de courir… sur des routes de terre, dans des sentiers… un beau mix-up comme j’aime… tout allait vraiment
très bien… même que je suis surprise au 26e km de voir que ça ne
fait que 4heures que je courais… à mon rythme à moi (bien entendu)…
et c’était ainsi jusqu’au 40e km…
C’est ensuite que ça se gâche… dans LA
descente… la &%*(&%(& de descente
aux enfers pour moi… glaise, roches et racines humides… un cocktail
des plus glissant et dérapant… je n’ai plus de rythme du tout… ni même un
rythme de rando… sortie de là… on arrive tout près de l’arrivée…
nous en sommes à 42km… nous devons remonter par un beau sentier en
serpentin et refaire la dernière boucle… la montée se fait lentement mais
sûrement… ça commence à me rentrer
dedans comme on dit... arriver en haut je trottine, mais ça ne ressemble
plus à de la course… la descente m’a vraiment détruite…
physiquement et mentalement… car je sais que nous devrons y
repasser avant d’arriver au pied de la montagne et surtout avant de franchir LA
ligne d’arrivée…
On
le sait quand on fait de la trail… la
distance n’est jamais aussi exact que sur la route… et cette fois-ci ne
fait pas exception… au 50e km nous ne sommes même pas au dernier ravito,
qui lui se trouve à environ 2km de l’arrivée… tout juste avant la %$?*?%
de descente que j’appréhende… c’est à ce moment… dans une descente
de ski alpin à la chaleur intense… j’étais à la limite de virer dans le
«dark side of the moon»… afin que ça n’arrive pas j’ai appelé mon «partner»
à l’aide… je lui ai dit que c’est là maintenant «right now» que j’ai
besoin de toi… parfois il faut savoir faire un appel à l’aide (comme dans la vraie vie)... mais vous savez quoi… je l’ai fait,
j’ai terminé et j’en suis d’autant plus fière!
Environ 40km dans les pattes... un genre de sourire! |
![]() |
Au loin derrière on voir la longue descente dans une piste de ski alpin au soleil... |
LA
fierté de traverser la ligne d’arrivée c’est tout ça… et c’est aussi
toutes les semaines d’entraînement avant ça… et dans mon cas, ça a aussi
été de devoir «dealer» avec une blessure depuis le marathon d’Ottawa… une
fasciite plantaire au pied gauche pour ne pas la nommer… ce qui veut dire
du repos de course, des traitements, et de la patience… ça veut dire
modifier mon entraînement… beaucoup plus de vélo et aussi de la musculation
au gym, pour compenser mon manque de kilomètres de course... ça voulait
aussi dire un gros point d’interrogation en prenant le départ samedi matin!
Je
suis fière d’avoir persévéré… de ne pas avoir changé ma distance…
car je voulais vraiment faire le 50km...
Je
suis fière de mon 3e ultra… et je ne m’en cache pas!
Si
je reviens au graphique… maintenant je sais…
![]() |
En haut de la première montée, le photographe nous attendait ! |
Je
sais que la première grande montée se fait relativement bien… pas aussi
pénible que le graphique le démontre. C’était un longggg chemin de terre,
moi je m’attendais à monter une pente de ski, alors j’ai trouvé ça plus «facile».
Dans
la première demie, il y a quelques sections avec des chemins de terre à
parcourir… dont certains, avec de longues montées. Moi j’aime bien…
et qui dit montées dit descentes, alors au moins dans ce type de descente
je peux courir… tout cela explique le fait que ma première demie est
beaucoup plus rapide, soit 4h…
Pour
ce qui est de la méga descente du 40e et 50e km… c’est la même… car
nous refaisons une boucle d’environ 11km… ?%!%?%! de descente… ce
sera mon seul commentaire… ok, ok… une descente technique et
glissante, probablement la faute à la pluie de la veille et au multiples
passages des coureurs au même endroit…
Sérieusement,
un événement très bien organisé… pas de risque de se perdre, les
indications sont très présentes… et les bénévoles très présents aux
endroits stratégiques, et vraiment gentils.
Organisation
A1 pour ce qui est des ravitos… un vrai petit buffet…
Sur
ce genre d’événement pas besoin de transporter autant de nourritures que lors
de nos longues sorties… on peut profiter des ravitos… je ne me
souviens pas avoir bu autant de liqueur qu’aujourd’hui… j’avais besoin du
boost de sucre et caféine… j’ai pris des chips à 2 occasions et j’ai eu
un point… alors je suis retournée à mes habituels Pretzels...
Une
grande première pour moi, j’ai fait tout le parcours, «from start to finish»,
avec mon amoureux… je devrais plutôt dire que c’est lui qui l’a fait avec
moi… car il s’est adapté à mon rythme, même quand je n'avais plus de rythme...
C’est
tellement loin Blue Mountain… mais tellement beau… je ne dis pas
que je n’y retournerai pas… mais maintenant je sais… que c’est
loin… qu’il est préférable de faire la route via Ottawa et ne pas se
taper le ?%& traffic de Toronto… et je confirme que de prendre des
vacances suite à ça c’est parfait… ça permet de prendre quelques ours
pour y rester et en profiter pleinement, au lieu de seulement faire de la route
et de la route pour courir…
Franchir
la ligne d’arrivée… enfin, finalement, il était temps… et en plus avec mon «partner»… mon partenaire pour ce 50km, mais surtout et
avant tout mon partenaire dans la vie et celui qui m’encourage dans toutes mes
aventures!!!
![]() |
Happy endings ;-) |
Constat
et décisions…autour du 45e km de course…
Premièrement...
ma décision par rapport au Marathon de Québec… je ne prendrai pas
le départ du marathon à la fin août… principale raison je dois vraiment
guérir ma fasciite plantaire… je l’ai sentie au cours de ma course…
surtout autour du 20e km… et principalement sur les sections de
route… guérir est plus important… et je n'aime pas courir sous la chaleur étouffante... (mais une semaine et demie plus tard je remet encore en question cette décision)...
Constat…
je ne me sens pas prête à faire le 80km du Bromont Ultra… je sais,
je sais, c’est dans un peu plus de 10 semaines… mais tant qu’à prendre le
départ en me disant que je ne me rendrai probablement pas à l’arrivée dans les
temps… et bien je préfère prendre le départ du 55km… et avoir de
plaisir!
Je
réitère ce que j'ai écrit dans une chronique précédente... Je veux devenir coureuse forte et
endurante... je veux marcher moins dans
mes ultras surtout passé le 40e km... selon moi, pas le choix pour passer à l'étape
suivante... mon 80km... il demeure dans mes objectifs à court et moyen
terme. Quand je me sentirai prête à l'affronter!
Je
ne me sens pas prête. Et je ne veux pas prendre le départ cette année avec une
épée d'amoclesse sur la tête et le risque de ne pas franchir la ligne
d'arrivée. Quand je prendrai le départ de mon 80km je me sentirai prête et je
serai confiante... ce qui ne garantit pas le succès, mais est beaucoup plus
rassurant que de prendre le départ en sachant très bien que je ne ferai pas le«
cut off time». Donc un DNF (Did Not Finish). Je sais que ce n'est pas la fin du monde. Parfois
je me dis aussi que si je n'essaie pas je ne saurai pas. Mais mon mental
et ma force en tant que coureuse ne sont pas à point selon moi...
Mes
réflexions plus d’une semaine après mon ultra…
Prendre
le départ confiante aide grandement à la réussite… et
c’est pourquoi je suis toujours en point d’interrogation pour mon départ du
Bromont Ultra… 55km ou 80km… mais là il va falloir que je me branche... je n’ai tellement pas le goût de terminer ma
saison sur une note négative, sur un DNF… et en même temps si je
n’essaie pas je ne saurai pas… et tsé
Marly une DNF n’est pas nécessairement négatif en soi… car ça veut dire qu’au moins tu as essayé… oui, je sais, mais je n’aurai pas de médaille,
et moi j’aime ça avoir la médaille, j’aime ça compléter ce que j’entreprends…
voilà l’essence même de la discussion que j’ai avec moi-même… avec ma tête et mon cœur, sans oublier mes
jambes ;-)
Qui
a dit qu’un ultra était facile…
personne!
À
suivre…
Marly
the PINK Run’Her :-)
La
course pour moi c’est la VIE… c’est MA vie… :-)