Courir
un marathon
Le
courir pour moi
Courir
dans le plaisir
Le
plaisir de se dépasser
En
toute humilité
Courir
Le Marathon d'Ottawa c’est comme mon pèlerinage annuel de coureuse. Je serai sur la ligne de départ pour la 6e
fois depuis 2010, afin d’y parcourir mon 7e marathon de ma
«carrière» de coureuse!
Ça fait longtemps que je sais que je prendrai le départ de l'édition 2016, j’ai fait mon
inscription en septembre dernier, il y a environ 8 mois. Pour
profiter du rabais d’inscription disponible à ce moment-là, c’est ce que je
pensais. Mais je crois plutôt que c’était pour être certaine de ne pas me
donner le choix de prendre le départ, suite à un «mauvais» marathon au mois de
mai précédent. (lire ma chronique suite au Marathon d'Ottawa 2015). Pour
me forcer à me retrousser les manches et reprendre l’entraînement marathon, et
montrer à celui-ci que je suis capable de bien le faire, de ne pas casser, de
le faire sans me blesser, bref je ne sais pas trop pourquoi. J’écris «mauvais» marathon entre guillemets,
car je sais bien que de faire un marathon c’est déjà quelque chose.
Mais ça c’était avant de savoir ce que me réservait la fin de ma saison
2015, car à ce moment-là j’étais sur un «hight», j’étais à mon «peak»
d’entraînement pour le 55km du Bromont Ultra du mois d’octobre. Là où tout a basculé pour moi (relire Bromont tu m’en fais voir de toutes les couleurs).
Là où sans le savoir à ce moment-là j’ai atteint le fond, j'ai atteint ma limite, dépassé la
mince ligne entre assez et trop, là où j’ai fait un «crash» qui s’est répercuté
les mois suivants (lire Tomber se relever). En décembre j’en
avais encore plein les mollets (pour ne pas dire autre chose), et c’est après plusieurs séances d’acupuncture
et de massothérapie que mes jambes ont dit ok, on est prête à reprendre le
rythme, ton rythme. J’ai donc repris graduellement la course en janvier pour augmenter petit
à petit mon kilométrage hebdomadaire.
Bien honnêtement, et non je ne vous en ai pas trop parlé, à ce moment-là en
janvier, je ne croyais pas prendre le départ du marathon. Je voulais lancer la
serviette. Je ne le sentais pas, j’avais
perdu le goût de me faire «chier» à me pousser, à suivre un plan, à vouloir
plus que ce que mon corps pouvait m’offrir.
La passion, ma passion pour la
course a été plus forte que tout.
Mais comme l’appétit vient en mangeant, manger des kilomètres de course, un kilomètre à la fois m’a
redonné le goût. Et en février j’ai
débuté (pour de vrai) à suivre un plan d'entraînement pour le marathon. Concocté par moi-même, mais basé sur celui
de JF Harvey (livre Courir Mieux). Et vous devinez quoi, je
l’ai fait «religieusement» à quelques exceptions près.
![]() |
Mon sourire à 9 jours du marathon |
La différence cette fois-ci. Mon objectif. Il est plus réaliste, selon où j’en suis
maintenant, et non pas un objectif de rêve, donc où j’aimerais dont être.
Alors je vais courir Ottawa, moi avec mon
objectif à moi, pour moi! Et j’écris
courir et non pas faire un marathon.
J’aimerais bien le courir d’un bout à l’autre, «from start to finish»,
ne pas casser, ne pas me blesser, ne pas marcher, juste courir, pas faire un
super chrono, non, juste courir mon marathon.
Au fil des ans, des marathons et de mon expérience, j’ai appris. ENFIN.
Bref, je verrai le 29 mai si j’avais raison de prendre cette avenue, qui
est la mienne. Mais je suis confiante,
je me sens forte et prête à vivre mon marathon! Au fil des semaines et des mois
passés ma confiance en moi, en la coureuse que je suis est revenue.
Je dirais bien humblement que je suis revenue à un niveau similaire à l'automne
dernier. Non sans effort, je vous le dis. Je suis sûre d’avoir fait tous mes
devoirs afin de vivre un beau marathon. Reste à voir si les étoiles seront
alignées.
Quand je dis que la fierté de franchir la ligne d’arrivée ce n’est pas
seulement la fierté du 42,2km qu’on vient de courir, mais la fierté de tout ce
qu’on a traversé pour s’y rendre, cette fois-ci ce sera vraiment mon cas. Et lorsque les km se feront plus difficiles
dimanche prochain, je penserai aux entraînements plus difficiles. Car ce n’est pas toujours tout rose en
entraînement.
Un kilomètre à la fois... et je poursuis mon chemin, en inspirant sur mon passage.
Marly ;-)
La course pour moi c'est la VIE... c'est MA vie... :-)