Une année sans courses officielles. Une année de course difficile. Parsemée d’obstacles. De blessures. De fatigue. D’écoeurantite. À un certain moment j’ai juste cessé de courir. Sans me dire que je cessais. Je n’ai juste pas eu le goût, ne serait-ce, qu’essayer de voir si le bobo était parti.
Une année sans courses officielles. Tout autant à ne pas écrire. Comme si c’était inter relié. Comme si quand la course ne va pas, mon inspiration disparaît.
«Who cares» le pourquoi du comment. Je ne dois rien à personne. Là j’ai le goût d’écrire. J’écris. Qui sait où ça va mener. Ou pas.
Une année sans courses officielles. Une année à oublier? Non. Pas du tout. J’adore courir. Ça me fait me sentir bien. C’est mon équilibre à moi. Mon antidépresseur. Mais. Je ne me définis plus seulement par la course. Ce qui m’a permis de cesser de courir un temps, sans rancœur.
À un certain moment je me demandais si le goût reviendrait. Mais sans plus. Sans me dire que je devais reprendre.
Je cours depuis janvier 2002. Mes seules longues pauses ont été pendant mes grossesses. Sinon un arrêt obligatoire de 3 semaines lors d’une blessure il y a 3 ans. Bien contre mon gré. Et je me souviens de ma rage à ce moment-là. Comme si ma vie en dépendait. Mais peut-être était-ce le cas. Car à certains moments la course a été ma bouée de sauvetage.
Et pour traverser une période houleuse dans ma vie, je peux dire que la course m’aide grandement. C’est mon moment à moi!
Là, j’avais le goût. Le besoin. D’écrire. De partager. Ça. Sans plus!
Marlène xx